14.5.08

FRANÇAIS : CENTENAIRE DE SIMONE DE BEAUVOIR

http://fr.wikipedia.org/wiki/Simone_de_Beauvoir

EXTRAIT DE WIKIPÉDIA L'ENCYCLOPÉDIE LIBRE

Simone de Beauvoir (de son vrai nom Jeanne Marie Bertrand de Beauvoir), née le 9 janvier 1908 à Paris et morte le 14 avril 1986 à Paris, est une philosophe, romancière et essayiste française. Elle a partagé la vie et les idées du philosophe Jean-Paul Sartre et s'est attachée au combat pour la condition des femmes.

L'écrivaine engagée

Avec Sartre, Raymond Aron, Michel Leiris, Maurice Merleau-Ponty, Boris Vian et quelques intellectuels de gauche, elle fonde un journal : Les Temps modernes qui a pour but de faire connaître l'existentialisme à travers la littérature contemporaine. Mais elle continue cependant son œuvre personnelle. Après plusieurs romans et essais où elle parle de son engagement pour le communisme, l'athéisme et l'existentialisme, elle obtient son indépendance financière et se consacre totalement à son métier d'écrivaine. Elle voyage dans de nombreux pays (É.-U., Chine, Russie, Cuba, etc.) où elle fait la connaissance d'autres personnalités communistes telles que Fidel Castro, Che Guevara, Mao Tsé-toung, Richard Wright. Aux États-Unis, elle engage une relation passionnée avec l'écrivain américain Nelson Algren, et lui envoie plus de 300 lettres.

En 1949, elle obtient la consécration en publiant Le Deuxième Sexe. Le livre se vend à plus de 50 000 exemplaires dès la première semaine, occasionne la publication des articles contradictoires de Armand Hoog (contre) et de Francine Bloch (pour) dans la revue La Nef, et fait scandale au point que le Vatican le mette à l'index. François Mauriac, l'ennemi de toujours écrira aux Temps modernes : « à présent, je sais tout sur le vagin de votre patronne ». Beauvoir devient la figure de proue du féminisme en décrivant une société qui maintient la femme dans une situation d'infériorité. Son analyse de la condition féminine à travers les mythes, les civilisations, les religions, l'anatomie et les traditions fait scandale, et tout particulièrement le chapitre où elle parle de la maternité et de l'avortement, assimilé à un homicide à cette époque. Quant au mariage, elle le considère comme une institution bourgeoise aussi répugnante que la prostitution lorsque la femme est sous la domination de son mari et ne peut en échapper.

En 1954, elle obtient le prix Goncourt pour Les Mandarins et devient l'un des auteurs les plus lus dans le monde. Ce roman qui traite de l'après-guerre met en lumière sa relation avec Nelson Algren, toujours à travers des personnages imaginaires. Algren ne peut pas supporter le lien qui unit Beauvoir à Sartre, celle-ci ne pouvant y mettre un terme, ils décident de rompre.

À partir de 1958, elle entreprend son autobiographie où elle décrit son milieu bourgeois rempli de préjugés et de traditions avilissantes et les efforts pour en sortir en dépit de sa condition de femme. Elle décrit aussi sa relation avec Sartre en la qualifiant de totale réussite. Pourtant, bien que la relation qui les unit soit toujours aussi passionnée, ils ne sont plus un couple au sens propre du terme, et ce depuis longtemps, même si Beauvoir laisse entendre le contraire à ses lecteurs.

En 1964, elle publie Une mort très douce qui retrace la mort de sa mère. D'après Sartre, c'est son meilleur écrit. Le thème de l'acharnement thérapeutique et de l'euthanasie y sont évoqués à travers des lignes poignantes d'émotion. Dans cette épreuve de deuil, elle est soutenue par une jeune fille dont elle a fait la connaissance à la même époque : Sylvie Le Bon, une jeune étudiante en philosophie. La relation qui unit les deux femmes est obscure : relation « mère-fille », « amicale », ou « amoureuse »... Simone de Beauvoir déclare dans Tout compte fait, son quatrième tome autobiographique, que cette relation est semblable à celle qui l'unissait à Zaza cinquante ans plus tôt. Sylvie Le Bon devient sa fille adoptive et héritière de son œuvre littéraire et de l'ensemble de ses biens.

L'influence de Beauvoir, associée à Gisèle Halimi et Elisabeth Badinter, a été décisive pour obtenir la reconnaissance des tortures infligées aux femmes lors de la guerre d'Algérie et le droit à l'avortement. Elle est à l'origine du Manifeste des 343. Avec Gisèle Halimi, elle a cofondé le mouvement Choisir, dont le rôle a été déterminant pour la légalisation de l'Interruption volontaire de grossesse. Durant toute sa vie, elle a étudié le monde dans lequel elle vivait, en visitant usines et institutions, à la rencontre d'ouvrières et de hauts dirigeants politiques.

Après la mort de Sartre en 1980, elle publie La Cérémonie des adieux où elle décrit les dix dernières années de son compagnon avec des détails médicaux et intimes si crus qu'elle choque bon nombre des disciples du philosophe. Ce texte est suivi des entretiens qu'elle enregistra, à Rome, en août et septembre 1974 dans lesquels Sartre revient sur sa vie et précise certains points de son œuvre. Elle veut surtout montrer comment celui-ci a été manipulé par Benny Lévy pour lui faire reconnaître une certaine "inclination religieuse" dans l'existentialisme alors que l'athéisme en était l'un des piliers. Pour Beauvoir, Sartre ne jouissait plus de toutes ses facultés intellectuelles et n'était plus en mesure de lutter philosophiquement. Elle avoua également à mi-mot combien l'attitude de la fille adoptive de Sartre, Arlette Elkaïm-Sartre avait été détestable à son égard. Elle conclut avec cette phrase : « Sa mort nous sépare. Ma mort ne nous réunira pas. C'est ainsi ; il est déjà beau que nos vies aient pu si longtemps s'accorder ».

L'âge venant, après une vie d'excès en alcool et tabac, elle s'éteint en 1986 à Paris entourée de sa fille adoptive, Sylvie Le Bon de Beauvoir et de Claude Lanzmann. Ses funérailles furent aussi grandioses que celles de Sartre, et suivies par des femmes du monde entier. Elle est enterrée au cimetière du Montparnasse à Paris, dans la 20e division — juste à droite de l'entrée principale boulevard Edgard Quinet — aux côtés de Jean-Paul Sartre. Simone de Beauvoir est enterrée avec l'anneau de Nelson Algren à son doigt.


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Simone de Beauvoir (París, 9 de enero de 1908 - 14 de abril de 1986) novelista francesa, filósofa existencialista y feminista.

Nacida en una familia burguesa, Simone de Beauvoir fue educada según la sólida moral cristiana vigente en la época. Cuenta en sus memorias la fuerte impresión que le causó, en su juventud, descubrir el ocaso de la religión: dejar de creer en Dios era asumirse plenamente responsable de su propias elecciones. En 1929, después de conocer a Jean Paul Sartre en laSimone de Beauvoir Sorbona, donde ambos estudiaban filosofía, se unió estrechamente al filósofo y su círculo (entre los que se encontraba Paul Nizan, autor de Aden-Arabia). Con el tiempo, crearon entre ambos una relación que les permitía compatibilizar su libertad individual con la vida en conjunto.

Simone de Beauvoir fue profesora de filosofía hasta 1943 en escuelas de diferentes lugares de Francia, como Ruán y Marsella, hasta que la ocupación alemana en París, a causa de la Segunda Guerra Mundial, la alejó para siempre de la enseñanza. Durante ese periodo vivió en la ciudad tomada, e integró el movimiento de la Resistencia Francesa. En su primera novela, La invitada (1943), exploró los dilemas existencialistas de la libertad, la acción y la responsabilidad individual, temas que aborda igualmente en novelas posteriores como La sangre de los otros (1944) y Los mandarines (1954), novela por la que recibió el Premio Goncourt; la cual se considera la más importante de todas sus obras.

Las tesis existencialistas, según las cuales cada uno es responsable de sí mismo, se introducen también en una serie de obras autobiográficas, cuatro en total, entre las que destacan Memorias de una joven de buena familia (también conocida como Memorias de una joven formal) (1958) y Final de cuentas (1972). Sus obras ofrecen una visión sumamente reveladora de su vida y su tiempo. Entre sus ensayos escritos cabe destacar El segundo sexo (1949), un profundo análisis sobre el papel de las mujeres en la sociedad y la construcción del rol y la figura de la mujer; La vejez (1970), centrada en la situación de la ancianidad en el imaginario occidental y en donde critica apasionadamente la marginación y el ocultamiento, y La ceremonia del adiós (1981), polémica obra que evoca la figura de su compañero de vida, Jean Paul Sartre.

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